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Une femme dans les métiers de l'automobile
31/01/2014
Portrait
Du haut de ses 26 ans, Amandine possède déjà un cursus étonnant, et se donne les moyens de réaliser un projet qui lui tient à cœur. Après de brillantes études et une expérience professionnelle réussie, elle décide de passer par la case « formation continue ».
Portrait d’une stagiaire en CAP Réparation des carrosseries.
Quelles études avez-vous suivi ?
A.P : J’ai eu un bac STI puis j’ai obtenu un BTS CIM (Conception et Industrialisation en Microtechniques). Je me suis ensuite spécialisée en Design lunetterie via une formation complémentaire.
Comment êtes-vous arrivée à côtoyer le monde de l’automobile?
A.P : J’ai toujours été passionnée par l’univers de l’automobile, mais aucune formation n’était proposée dans ma région. J’ai donc décidé de déménager à Paris pour suivre une licence professionnelle de Conception numérique en design technique automobile. J’ai pu ainsi travailler sur des logiciels de pointe.
Après l’obtention de votre diplôme, avez-vous trouvé un travail dans le secteur ?
A.P : Suite à la validation de ma licence professionnelle, j’ai tout de suite intégré une entreprise en tant que dessinatrice plan de forme. Je réalisais les plans de forme de pièces de l’intérieur véhicule, de façon numérique. Bien que les missions qui m’étaient confiées soient très valorisantes, la pratique me manquait terriblement et je ne souhaitais plus qu’une chose : intervenir directement sur le véhicule. Le travail de bureau n’était pas fait pour moi !
Est-ce à ce moment que vous avez pensé à vous former ?
A.P : Tout à fait, si je voulais développer mes compétences il fallait que je passe par la formation continue. J’ai donc formulé ma demande auprès de mon employeur qui m’a tout de suite soutenue dans mon projet. Mes recherches se sont concentrées sur le web et c’est en quelques minutes que je suis tombée sur le site du GRETA MTI 93 qui propose un CAP Réparation des carrosseries.
J’avais entendu parler du Congé Individuel de Formation par l’un de mes collègues, je me suis donc renseignée sur le site du FONGECIF. Après avoir complété le dossier en ligne, j’ai reçu une réponse qui m’a quelque peu déçue … Mon profil n’était pas prioritaire pour le financement d’une formation, dans le sens où j’avais déjà plusieurs diplômes en poche et seulement 25 ans. Il fallait que je trouve un plan B !
De quelle manière avez-vous trouvé une solution adaptée à votre statut ?
A.P : J’ai été reçue en entretien par la chargée de mission C.I.F, et elle m’a fait savoir que toutes les formations sont accessibles en auto-financement. J’étais déterminée à aller au bout de mon objectif, j’ai donc choisi cette option et j’ai demandé un congé sans solde pour être disponible tout au long de la formation. Je dois avouer que la remise commerciale faite par le GRETA MTI 93 a facilité les choses, et j’ai pu franchir le pas grâce à quelques économies.
Pouvez-vous nous parler de votre intégration au sein d’un groupe, qui n’est composé que d’hommes ?
A.P : Je suis complètement à l’aise ! J’ai baigné dans un environnement plutôt masculin à travers mes études. En Bac STI et BTS CIM il y a majoritairement des garçons et c’est pareil en licence pro CNDTA. De ce fait, j’ai appris à m’imposer en tant que femme mais surtout en tant que professionnelle. Les relations sont courtoises et l’ambiance agréable. Je suis vraiment ravie ! Les équipes pédagogiques ont aménagé un coin vestiaire pour femme, ce qui me permet de mettre mon bleu de travail en toute intimité.
Vos projets pour 2014 ?
A.P : Obtenir mon CAP Réparation des carrosseries ! Ce diplôme me permettra ensuite de créer ma propre entreprise. En effet, je souhaite continuer à travailler dans la conception numérique, et grâce à mon CAP, je serai en mesure de développer une activité en réparation des carrosseries en tant que garagiste.
Propos recueillis par Manal BEGRI, chargée de communication GRETA MTI 93
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